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Une poule sur un mur

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12 mai 2011

Tout ce qu'on appelle amour - Nietzche (extrait)

"Nous nous lassons progressivement de l'ancien, de ce dont nous sommes déjà assurés la possession et recommençons à tendre les mains; même le plus beau des paysages, une fois qu'on l'y a vécu trois mois, n'est plus certain de notre amour, et n'importe quelle côte lointaine excite notre convoitise : la possession rétrécit le plus souvent l'objet possédé. [...] Lorsque nous voyons quelqu'un souffrir, nous saisissons volontiers l'occasion qui s'offre alors de prendre possession de lui. C'est ce que fait par exemple le bienfaiteur compatissant, et lui aussi appelle "amour" le désir de possession nouvelle qui s'est éveillé en lui, et y prend plaisir comme à l'invitation à une conquête nouvelle. Mais c'est l'amour des sexes qui trahit le plus clairement sa nature d'aspiration à la possession: l'amoureux veut la possession exclusive et inconditionnée de la personne qu'il désire avec ardeur, il veut exercer un pouvoir inconditionné sur son âme comme sur son corps, il veut être l'unique objet de son amour et habiter et gouverner l'âme de l'autre comme ce qu'il y a de plus haut et de plus désirable. Si l'on prête attention au fait que cela ne veut rien dire d'autre que soustraire à tout le monde un bien, un bonheur et une jouissance de grande valeur: si l'on considère que l'amoureux vise à appauvrir et à spolier tous les autres concurrents et aimerait devenir le dragon de son propre trésor, le plus impitoyable et le plus égoïste de tous les "conquérants" et de tous les prédateurs: si l'on considère enfin que le reste du monde tout entier paraît à l'amoureux indifférent, pâle, dénué de valeur, et qu'il est prêt à faire tous les sacrifices, à renverser tout ordre, à faire passer tout intérêt au second plan: on ne manquera pas de s'étonner que cette convoitise et cette injustices sauvages de l'amour des sexes aient été glorifiées et divinisées commes elles l'ont été à toutes les époques, au point que l'on ait tiré de cet amour le concept d'amour entendu comme le contraire de l'égoïsme alors qu'il est peut-être justement l'expression la plus naïve de l'égoïsme. [...] Il y a bien çà et là sur terre une espèce de prolongement de l'amour dans lequel cette aspiration avide qu'éprouvent deux personnes l'une pour l'autre fait place à un désir et à une convoitise nouvelle, à une soif supérieure et commune d'idéal qui les dépasse: mais qui connaît cet amour? Qui l'a vécu? Son véritable nom est amitié.

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12 mai 2011

I'll never tell you...

Vert
Fatigue
Un poids, un certain poids
J’aurais aimé que ça se passe autrement
On m’avait dit pourtant…
 
Je ne veux plus de regrets
Le regret n’entraine que le chagrin
Boulimie d’oxygène
Les mots me traversent sans me pénétrer
Qu’y a-t-il au lieu où l’on me voit ?

Revenir en arrière
Elle
Eux
Lui
Tous
Ils me manquent
Ils ont fini par me manquer
Je n’ai pas existé
J’aurais tellement voulu, je crois que finalement, ils me manquent

Ne plus rien sentir
Un gouffre
Et tout remonte
Tout
Trop
Débordement
Si j’avais pu en saisir une infime parcelle
Tu me manques

Peut-être finalement es-tu la seule
Ça me fait atrocement mal
Mal comme ça ne me l’avait jamais fait
Il m’aura fallu un an pour réaliser que je ne me définissais plus sans toi
J’ai tout fait exploser
Tout, car ça me faisait trop mal de voir que toi, tu pouvais continuer
Sans moi
Et j’ai souffert
Je suis partie
Je n’ai pas céder

Et puis il y a eu ces vacances
A l’hôpital
Je m’en suis tellement voulue
Si j’avais été là…
J’aurais aimé avoir la force
Un abandon
Tout est ma faute
Les faibles ne sont pas ceux qui subissent mais ceux qui décident de cesser de subir
J’ai été bête
Pardonne-moi
Je voudrais être là à nouveau
Etre à nouveau la seule
Comme tu l’as été pour moi
Parce que ça allait de soi
Je t’aime. Bien plus qu’on aime une amante, bien plus qu’on aime un amour. Je t’aime.

 

12 mai 2011

Photographie: Marlène Dietrich Avril n'a pas

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Photographie: Marlène Dietrich 


Avril n'a pas existé
Je l'ai laissé passer
J'ai tout laisser passer 


 

31 mars 2011

Photographie: aquarium de Vancouver Encore un

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Photographie: aquarium de Vancouver

 

Encore un dernier verre
Et après je m’en vais
Encore un dernier verre
Je ne peux plus crier
 

Gluant
Ça colle, j’ai les doigts qui collent
La bouche engluée, les cils collés
Aide-moi
Aidez-moi
Laissez-moi

 

Procéder
Avancer
Je ne vois rien
Où es-tu ?
Le couloir

 
Pars
Une ombre
Le fantôme
Dans tes bras
Attends-moi
Un murmure
Tu chuchotes
Est-ce toi ?
Que fais-tu ?
Un pan qui se détache
Des rayures, trop de rayures
Frôlement
De ce côté
 

VOMIR
Tu étais là
Je pleure

28 mars 2011

Marketing

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Photographie: publicité Coca-Cola en Egypte

 

Soyez heureux.

 


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28 mars 2011

Tous

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 Photographie: métro de Londres

 

Je vous méprise. 

 

 


22 mars 2011

Giovanni Botero

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Photographie : Sabine Weiss

On acquiert par force, on conserve par sagesse et tandis que la force est commune à beaucoup, la sagesse est le fait de peu.

22 mars 2011

L'Utopie - Thomas More

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Photographie : Marc Riboud

Je me rappelais l'avoir entendu censurer vivement certains contradicteurs, en leur reprochant d'avoir peur de passer pour imbéciles, s'ils ne trouvaient pas quelque chose à opposer aux interventions des autres.
 

14 mars 2011

Evasion

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Photographie : Sabine Weiss

Peut-on réellement tout oublier ?
Partir. Disparaitre un beau jour.
Parfois on aimerait bien tous les oublier. Les oublier tous.
Préférer une vie fade, sans attache.
Etouffer les souvenirs, les étouffer, parce qu’au fond on a la crainte de soi-même étouffer.
Renoncer pour ne pas accepter.
Peur. Une fuite.
Fuir pour s’accepter.
Se fuir pour se retrouver.
Authenticité.

14 mars 2011

La Jeune Parque - Paul Valéry (extrait)

Souvenir, ô bûcher, dont le vent d’or m’affronte,
Souffle au masque la pourpre imprégnant le refus
D’être en moi-même en flamme une autre que je fus...
Viens, mon sang, viens rougir la pâle circonstance
Qu’ennoblissait l’azur de la sainte distance,
Et l’insensible iris du temps que j’adorai !
Viens consumer sur moi ce don décoloré
Viens ! que je reconnaisse et que je les haïsse,
Cette ombrageuse enfant, ce silence complice,
Ce trouble transparent qui baigne dans les bois...
Et de mon sein glacé rejaillisse la voix
Que j’ignorais si rauque et d’amour si voilée...
Le col charmant cherchant la chasseresse ailée.

Mon cœur fut-il si près d’un cœur qui va faiblir ?

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